L’épicondylite

L’épicondylite


L’épicondylite est une inflammation de certains tendons du coude, responsable d’une douleur du coude. Cette affection apparaît suite à des gestes du bras et de la main, répétés et/ou intensifs. Elle fait partie des troubles musculo-squelettiques du membre supérieur. Les premières personnes touchées sont les professionnels effectuant des tâches répétitives, les personnes bricolant souvent et les joueurs de tennis.

L’épicondylite entraîne une douleur du coude touchant la zone de l’épicondyle, petit relief osseux situé au-dessus de l’articulation du coude (sur la face externe du bras).

L’épicondylite est liée à une atteinte des tendons qui fixent les muscles de l’avant-bras sur l’épicondyle. La douleur ressentie peut avoir différentes origines (micro-déchirures des tendons, petites lésions au niveau de leur insertion sur l’os, etc.) Elle survient après une sollicitation du bras importante et/ou répétée.

En France, les cas d’épicondylite ont augmenté de 20 % par an entre 1995 et 2005. Cette affection concerne chaque année 1 à 3 % des adultes, et représente 80 % des pathologies du coude.

En 2009, l’atteinte du coude représente 19 % des cas des Troubles musculo squelettiques du membre supérieur après les atteintes du poignet (45 %) et l’épaule (32 %).


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Sachez que des douleurs du coude peuvent aussi être dues à une épitrochléite, affection comparable à l’épicondylite touchant l’épitrochlée (petit relief osseux de la face interne du bras). Toutefois, cette maladie est moins fréquente.

L’épicondylite peut survenir brutalement ou progressivement. Parfois, l’épicondyle commence par devenir plus sensible au toucher, avant l’apparition de la douleur proprement dite.



La douleur du coude apparaît suite à des mouvements répétés et/ou intensifs de la main et du bras. Elle se situe au niveau de l’épicondyle et peut diffuser à la face externe de l’avant-bras. Elle est très souvent nocturne.

Le traitement est au début médical : Repos professionnel ou sportif, port d’une orthèse de repos, kinésithérapie avec massages transverses profonds et traitements anti inflammatoires.



En cas d’échec on peut effectuer une infiltration de corticoïde au niveau du tendon. On peut également injecter du PRP (plasma riche en plaquette) s’il existe une fissure du tendon. En dernier recours une intervention peut être indiquer si les douleurs persistent.

Cette intervention consiste à désinsérer de l’os les tendons épicondyliens et les réinsérer avec un rallongement. Ce geste chirurgical se fait sous anesthésie locorégionale en ambulatoire. L’immobilisation post opératoire est de 2 à 3 semaines et la rééducation immédiate. La récupération fonctionnelle complète peut mettre 6 mois.


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